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Jean-François Horemans

Universitaire, coauteur de Pédagogies de la nouvelle chance

Docteur et agrégé en Sciences politiques et sociales (ULB), diplômé en Éthologie de l’Université de Toulon, maître en Management public (École de Commerce Solvay) et en Sciences du travail (ULB), qualiticien et conseiller en prévention, Jean-François Horemans est expert invité près la Faculté de Philosophie et de Sciences sociales de l’ULB et membre du Comité scientifique de l’Observatoire de la Résilience Boris Cyrulnik à Sambreville. Ses domaines de prédilection sont la (re)construction identitaire, l’andragogie, la docimologie et la neuroéducation. Il enseigne la Psychopédagogie à l’IEPSCF Cadets Namur.

Quand deux cancres présumés déjouent tous les pronostics pour devenir multidiplômés universitaires et enseignants passionnés, le moins qu’ils puissent faire est d’ouvrir l’éventail des possibles à chacun de leurs interlocuteurs. Les auteurs proposent 51 démarches pédagogiques concrètes, éprouvées sur le terrain, immédiatement réalisables systématiquement tournées vers l’humain. Ils les accompagnent de deux réflexions, sociétale et théorique, pour les mettre au service de chaque apprenant.

« D’innombrables exemples prouvent que notre système éducatif ne tient pas compte d’une qualité essentielle de l’intelligence humaine : la plasticité ! On peut être mauvais à 12 ans, parce que notre développement est lent, parce qu’une épreuve familiale monopolise notre esprit, ou surtout parce que la socialisation difficile de nos parents ne met pas la lumière sur l’école et que nos résultats mauvais en sont la conséquence.
La rigidité administrative d’un système scolaire, veut nous mettre alors sur des rails d’où il sera difficile de sortir. Sauf si on nous donne d’autres chances qui correspondent à la possibilité de prendre une autre direction. La flexibilité mentale est possible toute notre existence, même si, avec l’âge, on perd de la souplesse. Mais la flexibilité des cadres est plus difficile, d’autant qu’elle ne s’adapte pas toujours aux changements du contexte technique et culturel. Il n’est pas question de démissionner, mais comme le proposent les auteurs, de sécuriser les enfants et les professeurs afin de donner le plaisir d’apprendre et d’enseigner. »

Extrait de la préface de Boris Cyrulnik